un monologue
LA FEMME ET LA PIPE
N’ayant pas de femme,
N’ayant pas de pipe,
J’achète une pipe,
J’épouse une femme.
Ma femme a une tête de pipe,
Ma pipe a une tête de femme.
Je suis très content de ma pipe,
Oui, mais pas du tout content de ma femme
Aussi, maintenant, j’adore ma pipe,
Et je ne peux sentir ma femme.
Les premiers temps que j’avais ma pipe,
Les premiers temps que j’avais ma femme,
Quand je voulais fumer une pipe
Ça faisait marronner ma femme.
Comme je ne pouvais pas bourrer ma pipe
Sans être attrapé par ma femme,
Lorsque je voulais bourrer ma pipe,
J’étais forcé de bourrer ma femme.
Le tabac a culotté ma pipe,
Le temps a culotté ma femme.
Parfois le soir après une bonne pipe,
Je cajole un tout petit peu ma femme.
Si je laisse éteindre ma pipe
Et si je laisse éteindre ma femme,
Je peux rallumer ma pipe
Oui, mais je ne peux pas rallumer ma femme.
Quand je vais me promener avec ma pipe,
Et qu’à mon bras je promène ma femme,
Tout le monde dit : « Ah !quelle jolie pipe »,
Mais personne ne dit : « Quelle jolie femme ».
Quand j’ai nettoyé ma pipe,
Et que j’ai débarbouillé ma femme,
On admire le fourneau de ma pipe,
Oui…mais on débine le fourneau de ma femme.
Parfois elle est bouchée, ma pipe,
Mais jamais si bouchée que ma femme.
Je débouche bien la tête de ma pipe,
Mais jamais la tête de ma femme.
Bref, si je venais à perdre ma pipe
Et qu’en même temps je perdais ma femme,
Je rachèterais vite une autre pipe,
Ah !...oui, mais je n’prendrais pas une autre femme,
Oh ! Non alors !!!
Sympa le bonhomme ! HiHi !
Bises - Jacline