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L'univers de Patounette et ses amis(es)
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8 novembre 2009

Demain, dès l'aube.

Recueil : Les contemplations.

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Victor Hugo
(1802-1885)

Victor Hugo a  écrit ce poème pour sa fille Léopoldine qui s'est noyée avec son mari Charles Vacquerie en 1843 dans la Seine à Villequier

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Commentaires
J
Magnifique; merci de nous remettre en mémoire qu'il a existé de merveilleux écrivains qui ont fait la joie de notre jeunesse à l'école ! Car en effet, j'aimais beaucoup toutes ces récitations <br /> Bisouuuuuus<br /> <br /> Jacline
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P
Ce n'ai pas moi qui ai écrit ce joli poème, mais mon amie Maryse qu'il faut remercier....<br /> J'ai voulu te mettre "Saison des semailles. Le soir"<br /> Maryse a été plus rapide !!!!<br /> Bisous à toutes les deux<br /> Pat
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C
Saison des semailles. Le soir<br /> <br /> C'est le moment crépusculaire. <br /> J'admire, assis sous un portail, <br /> Ce reste de jour dont s'éclaire <br /> La dernière heure du travail.<br /> <br /> Dans les terres, de nuit baignées, <br /> Je contemple, ému, les haillons <br /> D'un vieillard qui jette à poignées <br /> La moisson future aux sillons.<br /> <br /> Sa haute silhouette noire <br /> Domine les profonds labours. <br /> On sent à quel point il doit croire <br /> A la fuite utile des jours.<br /> <br /> Il marche dans la plaine immense, <br /> Va, vient, lance la graine au loin, <br /> Rouvre sa main, et recommence, <br /> Et je médite, obscur témoin,<br /> <br /> Pendant que, déployant ses voiles, <br /> L'ombre, où se mêle une rumeur, <br /> Semble élargir jusqu'aux étoiles <br /> Le geste auguste du semeur.<br /> <br /> Victor Hugo
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M
ce poème je l'ai appris à l'école, en primaire et je m'en souviens encore, comme quoi le par-coeur avait du bon.<br /> Il y a aussi celui des semailles:<br /> C'est le moment crépusculaire<br /> j'admire, assis sur un portail<br /> ce reste de jour dont s'éclaire<br /> la dernière heur du travail.<br /> Dans les terres de nuit baignées....<br /> etc... je ne me souviens plus, mais quel enchantement, je les ai souvent récités ces vers, en regardant les prés et les champs qui étaient autour de ma maison dans l'Oise.<br /> Voilà, tu as déclenché de la nostalgie, et je t'en remercie, car c'est beau.<br /> Gros bisous, bonne soirée
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