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L'univers de Patounette et ses amis(es)
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12 janvier 2023

" " Bon Jeudi "

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Bonjour à tous ceux qui passeront par là ...

Il fait encore nuit ici ... Certains dorment peut - être encore ? ....

En tous cas j'espère que vous avez passé une bonne nuit, comme moi ... Réveillée tôt, car quand Christophe se lève et part pour son travail, comme ce matin ... Cà me réveille ... Mais tout va bien ...

J'espère que ce jeudi sera bien agréable pour tout le monde ...

 

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Merci à nos amies passées hier ...

Passez un bon jeudi, vous et toutes nos autres amies ....

 

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Quoi que vous ayez prévu, que tout se passe bien ...

Moi rien de spécial aujourd'hui ... La routine de chaque jour ...

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Ce matin, je voulais vous parler des faiences de Malicorne ...

 

Malicorne

Malicorne, dans la sarthe, est un endroit que je connais bien.

A 30 kms de chez moi environ, j'y ai passé les vacances de mon enfance ...

 

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Son château

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Mais aujourd'hui c'est de sa faiencerie dont je veux vous parler ...

 

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A l'origine, la terre...

L’argile qui doit servir à la fabrication des formes est extraite d’une carrière située à la sortie de Malicorne.

Brute et impure, elle doit subir tout un processus de préparation pour pouvoir être utilisée en atelier.

La terre est mélangée avec une argile d’une localité voisine, La Chapelle d’Aligné, et avec de l’eau.

Elle séjourne ainsi trois semaines dans des bacs avant d’être versée dans un malaxeur pour être broyée.

Un ajout important d’eau la rend liquide.

Elle est alors tamisée puis s’écoule dans un grand bassin de décantation.

Après trois semaines de repos durant laquelle l’excédent d’eau est éliminé par un trop-plein, la terre, toujours liquide et appelée barbotine, est versée dans des formes de plâtre.

Ces formes absorbent l’eau pendant 2 à 4 jours : la terre est alors assez dure pour être ramassée, mise en pains et stockée en cave pour une durée minimale de 2 années.

Ce vieillissement en cave a son importance: les matières organiques encore présentes dans l’argile s’éliminent et la terre obtient alors des qualités plastiques idéales pour le façonnage des formes.

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Tournage-01-1024x680

 

Fabrication des formes...

Habile et précis, le geste du tourneur imprime à l’argile une courbe régulière, un galbe précis.

L’art du potier fascine et l’on reste impuissant à vouloir décrire avec des mots ces sensations intimes entre l’artiste et la matière.

Le tournage est employé pour la fabrication des formes rondes et lisses.

Le calibrage permet de réaliser des modèles ronds comportant des reliefs légers comme des cannelures.

Un moule de plâtre s’adapte sur un tour de potier muni d’un bras mécanique articulé.

Il suffit de placer une balle de terre au fond du moule et de le faire tourner rapidement.

En abaissant le bras mécanique, un gabarit appelé estèque pénètre dans le moule et comprime l’argile sur ses parois.

Après quelques heures de séchage, il est possible de récupérer la forme.

Les autres formes sont obtenues par estampage : on utilise des moules de plâtre qui se décomposent en plusieurs parties.

Chaque élément est garni à la main d’une plaque de terre, puis le moule est recomposé pièce par pièce.

Après séchage, le moule est démonté et la forme apparaît avec ses coutures et ses imperfections.

Il faudra lisser, ébarber, et parfois ajouter des éléments en relief comme des anses.

 

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Les formes terminées sont disposées en cave pour un séchage lent et régulier.

Elles sont ensuite cuites une première fois à 1050°C.

La terre devient dure et poreuse, et obtient une couleur brun-rosée.

Les terres cuites sont aussi appelées biscuit.

Le biscuit est plongé dans le bain d’émail pour que les fines particules d’émail viennent se déposer à sa surface.

Les décors sont aussitôt appliqués.

Posées à l’aide de pinceaux, les couleurs sont toutes composées d’oxydes métalliques: cobalt pour le bleu, antimoine pour le jaune… Le silence est profond dans l’atelier de décoration.

Chacun retient son souffle et l’on pourrait presque parler de recueillement tant l’attention est grande.

C’est la seconde cuisson à 920°C. qui fixe les couleurs du décor sur l’émail pour rendre ces dessins vifs et inaltérables.

Le feu est aussi le moment de vérité, la dernière étape où tout peut basculer: fêles et autres défauts de cuisson peuvent en une nuit ruiner le travail de plusieurs semaines.

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Maintenant vous savez tout sur la fabrication ... Un peu long les explications !!!

 

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La créole de LOISEAU (XVIIIème siècle).

Un lieu chargé d'histoire

C’est en 1747 qu’une première faïencerie est fondée à Malicorne par Jean LOISEAU.

L’abondance de l’argile et de bois pour alimenter les fours de cuisson ont sans aucun doute largement contribué à attirer ce premier faïencier, de même que le port situé sur la rivière: les bateaux à fond plat naviguaient sur la Sarthe pour rejoindre Le Mans au Nord ou Angers et Nantes au Sud.

Jean LOISEAU s’installe dans une ancienne auberge, « Le Plat d’Étain « , dont sa manufacture gardera toujours le nom.

Il engage quelques ouvriers originaires de la région (la Sarthe connaît déjà une activité céramique importante), et fait surtout venir de centres faïenciers français comme Nevers des peintres ou des tourneurs.

Ainsi, à côté d’une production réservée à l’usage domestique (plats, assiettes, rôtissoires et autres ustensiles de cuisine), des faïences décorées dans le goût de Rouen et de Nevers sortent des fours de Jean LOISEAU.

Manufacturier avisé, Jean LOISEAU développe son activité et améliore sa production qui conserve toutefois un caractère naïf ou rustique très plaisant, empreint de spontanéité.
Son fils Jean-Louis LOISEAU, appelé à lui succéder, travaille à ses côtés.
Quand en 1785 Jean LOISEAU marie l’une de ses filles avec un commerçant de Saint-Domingue, Jean-Louis accompagne sa sœur pour un voyage vers la colonie française.
À son retour à Malicorne, Jean-Louis LOISEAU exécute en souvenir une figurine: une créole assise sous une branche fleurie, tenant à la main un perroquet.
Il s’agit là d’une pièce unique et surprenante.

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Emilie TESSIER chez Léon POUPLARD(début XXème).

 

De Jean Loiseau à Léon Pouplard

Dès la fin du XVIIIème siècle, une nouvelle faïencerie est fondée à Malicorne par Guillaume RABIGOT, originaire de Nevers et ancien ouvrier tourneur en faïence de Jean LOISEAU.

En 1835 enfin, une troisième faïencerie voit le jour dans l’ancien prieuré du village, accolé à l’église, tout au bord de la rivière. 

Différents faïenciers se succèdent à la tête de ces faïenceries qui produisent surtout, comme au XVIIIème siècle, une faïence courante et usuelle.

C’est à partir de la fin du XIXème que les faïenciers de Malicorne se mettent à produire de façon plus régulière des faïences décorées, copiées sur des modèles déjà anciens de Nevers, Rouen, Strasbourg, Moustier ou Marseille.

Dès les années 1890, Léon POUPLARD (1865 – 1954), alors jeune faïencier, introduit à Malicorne les décors bretons inspirés des productions de Quimper.

Ces décors connaissent alors un très vif succès et font connaître Malicorne.

Si des procès pour contrefaçon opposent Quimper et Malicorne dès 1897, les dessins de ces personnages en costumes régionaux posés sur toute sorte de formes sont exécutés dans différentes manufactures de Malicorne jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale.

 

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Stéphane DESCHANG a repris l'entreprise familiale en 2005.

Histoire contemporaine

Les Faïenceries d’Art de Malicorne sont fondées en 1924 par un ancien ouvrier de Léon POULARD: Émile TESSIER (1887 – 1971).

Dans ses ateliers, la technique de l’ajourage s’impose très rapidement et devient une spécialité devenue aujourd’hui incontournable.

Les décors reprennent les motifs devenus classiques de grandes faïenceries françaises ou européennes du XVIIIème siècle.

Victor DESCHANG devient le directeur des Faïenceries d’Art de Malicorne en 1984.

Tout en préservant les techniques traditionnelles de fabrication, ses créations apportent à la faïence de Malicorne une touche de modernité.

C’est ainsi qu’aujourd’hui un vase à décor de Rouen, copie du XVIIIème siècle, croise au hasard de la fabrication une lampe dont l’ajourage évoque les tournesols de Van Gogh dans une valse ininterrompue de formes et de couleurs.

 

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Ma note est un peu longue, mais ceux qui seront intéressés la liront, et je n'en veux pas aux autres de ne pas le faire ...

Bon jeudi à tous

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Bisous

ANITA

 

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Commentaires
N
Bonne journée Anita, et prends soin de toi<br /> <br /> Gros bisous de Nénette
Répondre
N
Merci aussi Anita, très intéressant pour ton message<br /> <br /> Bises<br /> <br /> Nénette
Répondre
N
Bonne journée Anita et Jour de Mai ainsi que nos amies qui passeront<br /> <br /> Nénette
Répondre
J
Coucou Anita, <br /> <br /> Merci pour ce message, très intéressant, j'adore tout ce qui est poterie et au final, cela fait de très jolies choses. Dommage que je n'ai pas assez de place car je m'y serais bien formée. <br /> <br /> Bonne journée à toi sous la pluie je pense.<br /> <br /> Gros bisous <br /> <br /> LN
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